Lucie Sevin, psychologue et psychothérapeute, à domicile, à La Riche et à Tours
Des premiers jours aux dernières heures de vie, la personne qui souhaite une thérapie est avant tout un individu, avec ses particularités. C’est la raison pour laquelle je peux adapter mon cadre de pratique : par le recours à d’autres moyens d’expression que la parole (écriture de Soi, dessin, musique, création), par la fréquence des séances, par mon déplacement à votre domicile.
Je propose mon aide lorsqu’il devient trop difficile de se porter psychiquement Soi, avec son mal-être. L’objectif du suivi est de permettre de retrouver ses capacités d’auto-portage, d’auto-nomie au quotidien, et non de rendre dépendant aux soins.
Egalement, être soi-même un soutien pour une personne dans le besoin (un bébé ou un enfant en plein développement, une personne malade, handicapée ou dépendante), requiert des capacités et des ressources solides, à partager entre Soi et l’Autre. Cet effet de Matriochkas peut également inclure le psychothérapeute, par un soutien contenant auprès de vous, au service du portage de l’Autre.
Psychologie périnatale

Concevoir une vie, l’attendre et l’accueillir, est une faculté naturelle de l’être humain. Cependant, cette vie nouvelle se fait parfois attendre et apporte parfois angoisses et questionnements existentiels. Devenir mère, père et parents, n’est pas toujours une évidence. Pendant la grossesse, lors de la naissance ou dans les débuts de vie ensemble, le lien affectif fondamental pour chacun peut ne pas être ressenti ou perturbé par toutes sortes d’évènements, conscients ou inconscients. Le plus souvent, le corps parle avant l’âme, en manifestant son mal-être par des maux ou des troubles physiologiques, tant chez la mère que chez l’enfant (alimentation, sommeil, douleurs, perte d’élan vital).
Ces signes corporels, qui peuvent être transitoires le temps d’une adaptation, deviennent symptômes lorsqu’ils s’installent et/ou s’accompagnent de souffrance pour la mère et la famille entière. Il s’agit alors de les entendre et de les comprendre. Pour cela et le plus précocement possible, il peut être nécessaire de bénéficier d’un regard professionnel extérieur, d’une observation des liens d’attachement au sein de la nouvelle famille, puis éventuellement d’un soutien thérapeutique à la mise en mots entre parents et bébé.
L’évaluation du bébé par l’observation, et cette forme de thérapie conjointe, sont pratiquées en France depuis les années 1960-70. Elles se réalisent au cours des premières semaines de vie et de préférence à domicile, au sein du cocon familial sécurisant. Leur objectif est d’aider les parents à (re)trouver leurs capacités innées à prendre soin de leur enfant, à s’accorder naturellement avec lui et ainsi pouvoir le soutenir dans son développement.
Cet accordage est d’autant plus important qu’il peut être malmené par la suite, lors des premières séparations (fin d’allaitement, reprise du travail, longues absences), de changements dans le quotidien, mais également les nouvelles acquisitions du très jeune enfant (se déplacer par lui-même, manger seul). Chacune de ces étapes est une découverte pour le petit, qui nécessite une phase d’adaptation, passant parfois par un certain temps d’inconfort, d’angoisse à la nouveauté. C’est soutenu par des liens d’attachement de qualité, tissés avec ses parents et substituts (ex : nourrice), qu’il trouvera sa propre manière de s’adapter. Cette période de développements majeurs pour l’enfant signe aussi et bien souvent une période d’incompréhensions voire d’inquiétudes pour les parents, qui vivent également et pour eux-mêmes ces évènements communs.
A ce stade de son développement également (3 mois à 3 ans), l’observation professionnelle des gestes et réactions du tout petit au sein de son environnement (domicile, crèche, RAM-MAM, etc.), peut aider à le situer dans ses capacités, sa souffrance, ses empêchements et ses ressources. La compréhension de ce qu’il vit et de ses besoins se construit alors avec les parents, en liant leur expertise de leur enfant aux observations et hypothèses du professionnel.
Psychologie de la santé
La société se veut de plus en plus inclusive en matière de handicap, en essayant de respecter le principe d’équité : chacun doit pouvoir recevoir ce dont il a besoin pour mener sa vie, au mieux de ce qu’il l’entend. La psychologie clinique en matière de santé s’attache à identifier les besoins individuels de la personne qui souffre, puis la psychothérapie tente ensuite à lui proposer un accompagnement qui soit au plus près de ces besoins.
Tomber malade, être atteint.e d’un handicap, porter une pathologie, subir un accident sont autant de situations de santé qui changent la vie, qui l’éloigne de celle qu’on aimerait vivre. Ces situations n’arrivant pas seules, les séquelles, effets secondaires et traitement viennent s’ajouter au diagnostic déjà encombrant. Aussi les besoins, communs à tout être humain, se voient plus intenses, plus pressés, et pour autant plus difficiles à recevoir : besoins d’aide, d’écoute, d’être entendu.e et compris.e, d’être entouré.e, de vivre une vie choisie, de se réaliser.
Lorsque la santé du corps limite, empêche ou contraint une personne, une scission s’opère : le corps contre l’esprit, les capacités contre les désirs, la dépendance contre l’autonomie rêvée, la réalité du passé contre celle du présent et les craintes du futur, les efforts contre la facilité-simplicité, les Autres contre Soi, parfois la solitude contre un environnement qu’on aimerait soutenant. Selon les besoins et les envies de la personne qui souffre d’un handicap ou d’une pathologie, la thérapie peut venir soutenir son quotidien et celui de son aidant.e, pour que le duo fonctionne au mieux pour chacun d’eux. Il peut être parfois nécessaire de recevoir de l’aide pour faire entendre ses choix et volontés auprès de son entourage, d’oser les exprimer puis oser les vivre. Il s’agit là de forme de soutien psychique pour une meilleure qualité de vie quotidienne. Aussi, il peut être question d’explorer l’histoire de cette maladie ou du handicap, au passé, l’histoire au présent comme au futur. Alors qu’iel souhaiterait peut-être s’en voir débarrassé.e, trouver du sens à cette vie handicapée, pourrait permettre de mieux vivre avec à plus long terme.
« Souffrir c’est persévérer dans le désir d’être et dans l’effort pour exister en dépit de … » P. Ricoeur (1994)
